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pierre guelman

Directeur des Affaires publiques d’Enedis

 Raison garder…Réseaux gardés

Entreprise et raison, réseau d’électricité et déraison, Descartes et Enedis… mais comment articuler une réflexion entre une réalité industrielle, technologique et cette faculté, la raison, ou ce dérèglement, la déraison ?

Est-ce raison que d’accuser un compteur communicant de vous filmer chez vous ? L’incendie criminel de voitures Enedis relève t-il d’un exercice serein de la raison ? Quelle frontière sépare la raison de la « déraison » ?   

Dans l’exercice de notre métier de distributeur d’électricité sur 95% du territoire, nous sommes exposés à l’exercice de la déraison, à travers des manifestations, des réactions que nous n’aurions jamais imaginées, ou auxquelles nous n’étions pas bien préparées. Elles disent aussi l’état de notre société, les peurs qui la traversent et l’abandon de certaines barrières. Nul n’en est à l’abri.  
« La déraison ne manque jamais de raisons, elle en a mille » écrivait Claude Roy. Peut être la déraison est elle aussi la marque d’une perte de repères, de ces marqueurs qui rassurent et font aussi société. Perdre la raison, perdre l’horizon. 

L’héritage des Lumières dont la croyance en la raison humaine et en la liberté a dominé le 18ème siècle avant d’éclairer le monde. La raison, les Lumières, la lumière…  il est naturel pour le distributeur d’électricité que nous sommes d’associer ainsi l’essence même  de notre métier avec le recul de l’obscurité, laquelle peut être une forme de déraison. Raison et progrès ont cheminé aussi ensemble, l’électricité partout et pour tous quelle que soit notre diversité,  c’est une réalité au pays de Descartes.

Comparaison n’est pas raison mais la lumière et la raison font bon ménage. Nous veillons à ce que la qualité de cette lumière et son accès soient toujours garantis.