Visuel Facebook.jpg

 

marie-christine dalloz

Députée (LREM) de la 2ème circonscription du Jura

L’irrationalisme moderne

L’intérêt des philosophes pour les sciences humaines remonte aux origines de la philosophie elle-même : la nature du bien, du bonheur, de la vertu, ainsi que les moyens pour les atteindre. Autour de ces notions se sont construits de nombreux concepts qui ont abouti à une certaine vision de la société, dont découle la construction des rapports sociaux.

Les fondements de la morale cartésienne reposent sur la recherche de la vérité qui ne peut être atteinte que par la certitude rationnelle dont la remise en cause de toute chose est le fondement. L’atteinte de la raison serait donc possible par le questionnement, le doute. Peut-on agir à coup sûr, avec la certitude que la décision prise est vraiment la bonne ? Si Descartes analysait la société française d’aujourd’hui, comment jugerait-il les tensions, la fracture sociale et territoriale ? Une absence de réflexion, de doute, dans la prise de décision de la part de nos gouvernants ? Qu’est-ce que la déraison ? Celle qui voudrait que l’action politique ne soit plus guidée par la recherche du bien commun et des moyens pour l’atteindre, mais par une communication toujours plus agressive et déconnectée des besoins de ceux qui en sont les destinataires et à qui on voudrait imposer une seule vérité ?

La déraison moderne serait au fond l’absence de compréhension d’une société à laquelle on souhaite imposer un schéma, plutôt que de se demander quelles sont ses attentes. Le dialogue entre le pouvoir politique et les citoyens n’existe plus. La pensée politique s’arc boute, échappant à toute forme de raison, précipitant la rupture avec les Français.

A l’heure où dans le monde, et l’Europe en particulier, des reculs de la démocratie se font jour du fait de l’émergence de courants populistes, il convient de repenser la relation entre le peuple et ses dirigeants.