Marie-Laure Buisson

Femmes combattantes

Les Presses de la Cité

La force de ces lignes, écrites avec beaucoup d’empathie par Marie-Laure Buisson, tient à l’engagement personnel de l’auteur(e) dans l’évocation de sept destins féminins exemplaires, et, pour beaucoup, méconnus.

L’histoire de Geneviève de Galard est sans doute la plus célèbre parce que son héroïsme est français et a fait l’objet de nombreux témoignages.

Mais Marie-Laure Buisson a su trouver des visages exceptionnels (Jihanne, la Kurde libératrice de Rakka, Lily, l’aviatrice soviétique…) dont elle sait raconter la vie, les exploits, mais l’oubli aussi, avec une très grande sincérité.

Il faut suivre les journées de Susan Travers aux côtés des « misérables rats de Bir Hakeim », pour comprendre que le courage est quelque chose qui s’apprend, et que cette qualité n’est pas que masculine.

L’exécution d’Hannah Szenes dans une cour de prison hongroise témoigne des risques fous pris au nom d’un amour de la liberté qu’elle a su faire partager au-delà sa mort avec son poème « Bénie soit l’allumette ».

On referme ces pages avec admiration pour ces femmes, parfois mères de familles, qui ont risqué et parfois perdu la vie pour défendre des causes dont nous pensons en général qu’elles sont l’affaire des hommes.

La contribution de Marie-Laure Buisson est donc bienvenue, nécessaire même, qui replace la figure féminine dans la grande histoire du monde et de ses conflits les plus récents.

Philippe Langenieux-Villard