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dimitri houbron

Député (LaREM) de la 17ème circonscription du Nord

 

Le jour où notre démocratie mourra d’avoir voulu (sur)vivre

 

L’Histoire nous a démontré que le chaos est systématiquement précédé d’une volonté morbide d’affaiblir le concept de « dictature » et de prophétiser celui de « démocratie ». Le but consistait à arracher l’onction souveraine apposée au gouvernement élu et à délégitimer les garants de l’État de droit.          
L’idée repose sur la création d’une approbation sociétale selon laquelle l’ordre dictatorial s’est substitué aux règles démocratiques.

Ce travail de sape passe par l’aveuglement.
C’est une attitude qui consiste à ne pas remarquer que des peuples étrangers envient notre droit constitutionnel de bloquer indéfiniment des transports en commun ou notre liberté fondamentale de naviguer librement sur Facebook et Twitter.          
C’est une attitude qui consiste aussi à minimiser, voire tolérer, les menaces de mort proférées à l’encontre d’élus de la Nation ou les coupures sauvages et aléatoires d’électricité.
Dans quelle dictature existe-t-il un droit de grève et un accès sans faille à la Toile ?   

Ce travail de sape passe par la confusion.    
Les crises socioéconomiques ont catalogué l’État d’être un « mauvais employeur ». Un constat compréhensible au regard du surmenage de notre milieu hospitalier, de l’éreintement de nos policiers, de la colère de nos pompiers ou encore de la précarisation de nos enseignants.
Cependant, ces crises multi-décennales de notre service public signifient-elles que notre régime piétine notre démocratie et embrasse l’autocratie ?           

Ce travail de sape passe par la mésinterprétation.    
Ceux qui nous protègent ne sont plus des forces de l’ordre mais des milices.       
Ceux qui nous sanctionnent ne sont plus des juges mais des pantins de la Chancellerie.
Ceux qui nous informent ne sont plus des journalistes mais des diffuseurs de propagande.
Ceux qui nous représentent ne sont plus des élus mais des pourris.

Quel est l’avenir d’une démocratie qui se fait oublier et mépriser par ceux qui jouissent de ses offrandes au quotidien ? L’oligarchie.       
Quel est l’avenir d’une démocratie qui est défendue par ceux qui désignent le riche ou l’étranger comme étant les prétendus fossoyeurs ? L’apartheid.
Quel est l’avenir d’une démocratie qui est terrifiée par ceux qui l’assimile au pire quand elle cherche à se sauvegarder ? L’anarchie.

En définitive, quel sera le visage de notre démocratie le jour de l’avènement de la déraison ? Celui de la dictature.