L’Économie des villes de demain : répondre aux défis du numérique, de la qualité de vie et de la transition énergétique

Je suis heureux d’assister pour la troisième année consécutive au Prix du Livre d’Economie. Cette année, la sélection d’ouvrages est encore une fois riche et éclectique : un essai sur l’économie de l’attention, une recherche approfondie sur les stratégies de domination économique chinoises, un texte qui invite à repenser la propriété au sein des villes, ou encore, une étude précise sur le marché méconnu, mais florissant, de la basket.

Tous ces ouvrages abordent de près, ou de loin, un thème stratégique, celui de la ville de demain. Quelles villes voulons-nous dans les années à venir ? Mais surtout quelles activités économiques privilégier dans ces villes ?

Voulons-nous concentrer les entreprises de services au cœur des villes ? Quelle place et quel avenir voulons-nous dessiner pour les sites industriels implantés à proximité des centre-ville ? Comment va évoluer le commerce physique face aux nouvelles stratégies de distribution du e-commerce et comment devons-nous accompagner ces évolutions ?

Ce sont autant de questions auxquelles nous sommes en train de répondre ensemble : collectivités, État, entrepreneurs, industriels, associations de consommateurs et de commerçants.

Nous pouvons déjà avoir une certitude, la ville de demain sera numérique.  Elle devra offrir des interfaces intelligentes pour interagir avec le mobilier urbain. Le numérique pourra fluidifier les transports, faciliter l’accès aux loisirs, faire évoluer les réseaux de distribution des  commerces, ou encore, offrir de nouvelles expériences touristiques.

La ville de demain, végétalisée et avec une bonne qualité de l’air, devra être un lieu où il fait bon vivre. Ce doit être une ville où la qualité de vie est le premier critère d’attractivité économique. L’économie des villes sera durable, c’est un impératif. La ville devra être le laboratoire des solutions innovantes en matière de transport, en matière d’économie d’énergie et d’eau, en matière de circuits courts et de recyclage.

Beaucoup reste à faire pour faire face à ces défis. Pour y répondre, nous aurons toujours besoin d’idées nouvelles, de débats et de livres. Je ne doute donc pas que ce thème revienne dans quelques années  pour la 30ème  ou la 35ème édition de votre prix. Je vous souhaite à tous un excellent prix et que le meilleur gagne.

Bruno le Maire
Ministre de l’Économie et des Finances